30 ans d’événementiel pour Benoit Aldenhoff: «J’ai vu le milieu se transformer»

Figure bien connue du milieu événementiel dans notre région et au-delà, Benoit Aldenhoff fête ses 30 ans de carrière. Le Clermontois explique avoir vu le milieu évoluer et se transformer au fil des années.

Dans le milieu événementiel et de la nuit, Benoit Aldenhoff est une personnalité bien connue en région verviétoise mais aussi un peu partout en Wallonie, en Belgique et même dans nos pays voisins. Le Clermontois travaille dans ce milieu depuis maintenant 30 ans et a organisé des tas d’événements de petite, moyenne et grande ampleur.

Et pas question pour lui d’être blasé et de vouloir se retirer du milieu. En effet, Benoit Aldenhoff explique que c’est un métier prenant car au fur et à mesure des années, il a dû s’adapter aux évolutions et aux changements du domaine événementiel. « J’ai vu le milieu se transformer et il ne faut pas croire que tout était meilleur avant », explique le Clermontois, qui vient encore de cartonner récemment avec la dernière édition de la Winter Terrasse à Verviers. « Il n’y a par exemple plus de bals toutes les semaines comme dans les années 90. Et les boîtes de nuit c’est fini. Cela ne marche pratiquement plus. Quand j’ai commencé ma carrière au début des années 90, nous étions à la fin de l’âge d’or des boîtes de nuit. Nous en avions cinq en région verviétoise.

Aujourd’hui il n’y en a plus qu’une. C’est l’Acte 6 qui continue à bien marcher et qui constitue un peu une exception. Mais on ne pouvait par exemple pas participer à des festivals durant quatre jours, aller en week-end à un événement à Barcelone vu qu’il n’y avait pas Ryanair… Il faut juste s’adapter et vivre avec son temps. »

L’avènement des pop-ups

Pour Benoit Aldenhoff, l’évolution du milieu fait qu’on est plus orienté aujourd’hui sur des événements conceptuels, à thème et éphémère. « Nous sommes en plein dans l’air des pop-ups », dit Benoit Aldenhoff. « Il s’agit d’événements comme la Winter Terrasse qui durent deux ou trois mois et qui sont de qualité. C’est vraiment ce que le public recherche en priorité. Quand les gens sortent, ils dépensent plus qu’avant. Donc ils veulent des soirées de qualité, plus guindées… Les soirées à thème et conceptuelles fonctionnent aussi très bien. Reste à voir si ce genre d’événement va perdurer à l’avenir. »

L’importancedes réseaux sociaux

Selon le Clermontois, les réseaux sociaux ont pas mal d’avantages pour garantir de la qualité ou non d’un événement.

« Les réseaux rendent les événements plus humains et plus vrais », souligne Benoit Aldenhoff.

« Quand les gens voient sur les réseaux l’organisateur, cela fait beaucoup. Une soirée organisée par quelqu’un de connu générera plus de monde à tous les coups. Si une personne peu connue a même des DJ connus, cela ne fonctionnera pas. Les gens veulent de la confiance, de la sérénité et de la qualité quand ils participent à un événement. Grâce aux réseaux, on peut très bien aussi dire qu’une soirée était géniale alors que des personnes vont poster des photos en disant qu’il y a eu tel ou tel problème. »

Le Clermontois nous explique qu’il compte bien continuer à travailler dans l’événementiel tant qu’il le peut. « Je ne vois effectivement pas faire autre chose ».